Dans l’écosystème du financier, il existe une panoplie de source de financement. Certains outils ont par contre été développé spécifiquement pour les entreprises collectives. Voici ceux du Réseau d’investissement sociale du Québec (RISQ) et de la Fiducie du Chantier:
Le RISQ…
PRÊT POUR AIDE TECHNIQUE
Avances de fonds entre 1 000 $ et 5 000 $
Notre prêt Aide Technique vous permet de financer lesservices de consultants et de spécialistes pour effectuer les études et analyses nécessaires à la réalisation de votre projet collectif ou au développement de votre entreprise existante qu’elle soit en démarrage de nouveau projet, en expansion ou en redressement… →⊕
PRÊT DE PRÉDÉMARRAGE
Prêt d’un maximum de 100 000 $ sur 2 ans,
soit 50 000 $ par année
Que votre entreprise collective soit nouvelle ou existante, notre prêt de Prédémarragesoutient votre entreprise dans lapréparation et la mise en œuvre de vos projets d’expansion, d’innovation et dans le développement de nouveaux marchés ou occasions d’affaires.
Le stade de prédémarrage comprend l’ensemble des étapes durant lesquelles l’idée est développée en projet menant à la naissance d’une nouvelle entreprise ou la réalisation d’un nouveau projet d’une entreprise en opération.
Par la suite, il est possible de demander un financement au volet Capitalisation pour un montant maximal de 50 000 $ dans le cadre du démarrage du projet…→⊕
PRÊT DE CAPITALISATION
Montant entre 20 000 $ et 50 000 $ par projet,
maximum de 100 000 $ par entreprise
Notre aide financière Capitalisation, complémentaire à d’autres financements, permet d’appuyer votre projet sous diverses formes d’investissement, qu’il soit en phase de démarrage, expansion, développement ou consolidation :
Prêt direct sans prise de garantie afin de compléter votre mise de fonds
Cautionnement de soumission ou d’exécution afin de répondre à des appels d’offres
Garantie de prêtou de marge de crédit pour obtenir le financement dont vous avez besoin sans mettre vos actifs en garantie (autorisé pour une période maximale de 5 ans)
Parts privilégiées (coop) ou d’obligations solidaires (OSBL), déterminées au cas par cas…→⊕
La Fiducie du Chantier…
Prêt capital patient opérations (CPO) ou immobilier (CPI)
Entre 50 000 $ et 1,5 million $
La Fiducie du Chantier de l’économie sociale offre des prêts sans exigence de remboursement de capital avant 15 ans. Ce capital permet de soutenir les projets de démarrage et d’expansion des entreprises et d’appuyer leurs investissements immobiliers.
Variant entre 50 000 $ et 1,5 million $, les prêts de la Fiducie du Chantier se déclinent en deux types :
Du capital patient opérations (CPO) : pour financer les coûts liés au fonds de roulement, à la mise en marché de nouveaux produits ainsi qu’à l’acquisition d’équipement de bureau, d’équipement informatique, de matériel roulant, de machinerie ou d’outillage. Ce capital patient opérations est investi sans garantie.
Du capital patient immobilier (CPI) : pour financer les coûts directement associés à l’acquisition, à la construction ou à la rénovation d’actifs immobiliers tels qu’un immeuble, un bâtiment, un entrepôt, etc. Ce capital patient immobilier est garanti par une hypothèque immobilière subordonnée aux hypothèques immobilières pouvant être consenties à tout autre prêteur…→⊕
Fonds d’aide à la rénovation de l’habitation communautaire (Fonds ARHC)
Fondé en 2015 à l’initiative de la Fiducie du Chantier, le Fonds d’aide à la rénovation de l’habitation communautaire(FondsARHC) offre un nouveau produit financier pour les coopératives et les organismes à but non lucratif (OBNL) en habitation admissibles qui vise à financer la réalisation d’importants travaux pour les organismes en fin de convention.→⊕
Fonds d’investissement pour logement étudiant (FILE)
Fondé en 2018, sous l’impulsion de la Fiducie du Chantier de l’économie sociale, le Fonds d’investissement pour logement étudiant(FILE) a comme principale mission de permettre le financement de logements étudiants abordables en économie sociale afin de mieux répondre au besoin de la population étudiante du Québec…→⊕
Le premier parcours d’idéation et d’incubation d’entreprises collectives offert partout au Québec aux jeunes fréquentant les établissements d’enseignement supérieur.
Une façon pour que tu :
formalises l’idée et structures un projet collectif (pré-démarrage)
acquières des connaissances propres au développement d’une entreprise collective (OBNL ou COOP)
puisses avoir du soutien à la coconstruction de l’équipe entrepreneuriale.
Un accompagnement développé avec l’approche design thinking dans le but d’appliquer systématiquement la créativité et l’innovation au sein du projet d’entreprise.
Développé et déployé par le Chantier de l’économie sociale et propulsé par les Pôles d’économie sociale actifs dans toutes les régions du Québec. SISMIC est soutenu financièrement par le Secrétariat à la Jeunesse.
LES CJS SE RENOUVELLENT ET DEVIENNENT LES COOP D’INITIATION À L’ENTREPRENEURIAT COLLECTIF
QU’EST-CE QU’UNE CIEC
Une Coop d’initiation à l’entrepreneuriat collectif (CIEC) regroupe jusqu’à 15 jeunes du secondaire d’une même localité, motivés à mettre sur pied leur propre entreprise collective.
Les membres de la CIEC, appelés entrepreneurs, créent ainsi leur propre emploi d’été en plus de développer des qualités entrepreneuriales et coopératives utiles pour le marché du travail.
PROJET D’ÉDUCATION ENTREPRENEURIALE ET COOPÉRATIVE
La volonté première de ce projet est de développer chez les jeunes des compétences entrepreneuriales et coopératives dans un cadre structuré.
En leur offrant un lieu, des moyens, des ressources, de la formation et un soutien continu afin qu’ils puissent développer leur potentiel d’agir dans leur milieu.
Pouvoir décisionnel sur le fonctionnement et l’orientation de la coopérative, détenu par les jeunes (réunions du conseil d’administration).
Organisation collective du travail (travail en comités).
Gestion coopérative de l’entreprise par les jeunes; les tâches sont partagées afin d’assurer la réussite de leur démarche collective (travail volontaire).
EXPÉRIENCES CONCRÈTES DE TRAVAIL
De plus, en s’impliquant au sein d’une CIEC, les jeunes ont la possibilité de vivre une expérience concrète de travail rémunéré en offrant divers services de menus travaux à leur communauté et bien d’autres projets dont ils sont les initiateurs.
Le mouvement de l’économie sociale existe depuis longtemps au Québec. Certaines initiatives datent même du début du siècle dernier. C’est le cas, notamment, de la première coopérative d’épargne et de crédit de la ville de Lévis, fondée par Alphonse Desjardins en 1900, ou encore des centres médicaux fondés à la fin des années 1960 dans des quartiers populaires de Montréal. Ces derniers ont d’ailleurs servi de modèles au réseau québécois des centres locaux de services communautaires (CLSC).
C’est en 1996, lors du Sommet sur l’économie et l’emploi, que l’économie sociale a réellement été reconnue au Québec. En 2008, fut dévoilé le Plan d’action gouvernemental pour l’entrepreneuriat collectif (PDF, 859 ko) afin de favoriser le développement de l’économie sociale. Puis, en 2013, le gouvernement reconnaissait officiellement l’importance de l’économie sociale dans le développement socio-économique du Québec en adoptant la Loi sur l’économie sociale.
Au printemps 2015, le gouvernement du Québec lançait le Plan d’action en économie sociale 2015-2020. Ce plan prévoit des investissements de 100 M$ et vise entre autres à outiller les entreprises d’économie sociale à toutes les étapes de leur développement, à améliorer l’accès aux marchés, à innover en économie sociale et à soutenir l’entrepreneuriat collectif comme solution à la relève des entreprises traditionnelles.
La rentabilité sociale
La rentabilité sociale est évaluée d’après la contribution de l’entreprise à l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être de la population selon différents aspects, par exemple
la création d’emplois;
l’implantation de services pour la communauté;
le développement de la démocratie ou d’une citoyenneté active;
la lutte contre la pauvreté;
la préservation de l’environnement.
Les entreprises d’économie sociale doivent donc assurer leur subsistance pour répondre aux besoins de leurs membres ou de la collectivité.
Plus précisément, elles doivent répondre aux principes suivants :
avoir pour finalité de servir leurs membres ou la collectivité;
avoir une gestion indépendante de l’État;
intégrer, dans leurs statuts et leurs façons de faire, un processus de décision démocratique impliquant toutes les parties (travailleurs, membres, collectivités, etc.);
prioriser les personnes et le travail dans la répartition de leurs surplus et de leurs dépenses;
fonder leurs activités sur la participation, la responsabilité et la prise en charge individuelle et collective.
Que sont les entreprises d’économie sociale?
Les entreprises d’économie sociale prennent habituellement la forme de coopératives ou d’organismes à but non lucratif et exercent leurs activités dans divers secteurs, par exemple un centre de la petite enfance, une coopérative d’habitation, une coopérative funéraire, une entreprise d’aide à domicile, un organisme de loisirs ou une institution financière.
Selon des données de 2015, il y a plus de 7000 entreprises d’économie sociale et elles procurent des emplois à plus de 210 000 personnes. Elles affichent un budget total d’opération de plus de 33 milliards de dollars et représentent plus de 9% du PIB du Québec.